». Appréhendons-le depuis ses fondements idéologiques remontant à la Révolution française. Lorsqu'il accède au pouvoir en 1981, François Mitterrand va pourtant utiliser ces mêmes méthodes qu'il dénonçait : au nom de la lutte antiterroriste, le président socialiste va mettre en place une "cellule" à l’Élysée, à l'été 1982, constituée de … Cantonnons-nous à celui qui vit son élection face à François Mitterrand. Au fond, lui, qui a été un Européen convaincu de la première heure, savait très bien que la « rupture avec le capitalisme » n’avait guère de sens dans le contexte d’une Europe libérale ou sociale-démocrate à unifier. Bernard Cazeneuve rappelle la fameuse formule de François Mitterrand : « Le centre n’est ni de gauche, ni de gauche ». Arrivé à ce point, peut-on répondre à la question initiale « François Mitterrand a-t-il été sincèrement socialiste ? » Il est difficile à l’historien, qui ne tranche que sur documents, de sonder les reins et les coeurs des acteurs politiques. Les communistes hésitent à présenter le leur. François Mitterrand renoue avec une tradition bien ancrée du « socialisme à la française ». François Mitterrand, après un parcours politique initié franchement à droite, a donc été un homme de gauche par conversion, dans le but avoué d’accéder au pouvoir. Celles des amitiés familiales et personnelles. Cette stratégie électorale, cependant, est brutalement arrêtée par la bourrasque de mai 1968. La SFIO s’était déconsidérée par ses alliances avec la droite : pour refonder la gauche sur une base de gauche, il fallait renouer avec les grands ancêtres. Bousquet, ce n'est quand même pas n'importe qui, c'est le secrétaire général de la Police de "l'État français". Mitterrand et la "cellule" de l’Élysée. Etait-il de gauche ou était-il de droite ? Et Mitterrand d’affirmer, toujours en 1970 : « Je veux, et mes amis de la Convention avec moi, une “stratégie globale de rupture” avec la société capitaliste… » Affirmation aussitôt corrigée par l’esprit réaliste : « Mais cette rupture doit se faire selon un mouvement exactement adapté à nos moyens. Car si l’événement inattendu de Mai a retardé l’union de la gauche, il va aussi relancer, pour quelques années, le socialisme de doctrine, largement oublié dans les années de guerre froide. Au point de devenir le leader de la gauche et, en 1981, daccéder aux plus hautes fonctions de lÉtat. Avant de lui autoriser un triomphe électoral, Mitterrand lui a ouvert les portes des médias dès 1982 (La Main droite de Dieu, Emmanuel Faux, Thomas Legrand, Gilles Perez). Peut-on encore tirer des leçons utiles de ce qu’avait fait François Mitterrand dans son contexte historique ? A droite comme à gauche, on dénonce une violation du secret médical et on assure ne l'avoir jamais trouvé en "situation d'empêchement". En écho aux débats qui traversent le Parti socialiste et l’ensemble de la gauche, « La Lettre de l’Institut François Mitterrand » a entrepris de donner la parole à diverses personnalités. PARIS: Vingt-cinq ans après sa mort, François Mitterrand, qui avait ramené la gauche au pouvoir en 1981, demeure une « référence » pour les socialistes toujours embarqués dans une difficile quête d'unité dans la perspective de la présidentielle de 2022. Pour tous les militants et électeurs de gauche qui attendaient ce changement depuis si longtemps, c’est le souvenir qui reste, celui d’une libération. Il bravera l’adversité – on se demande comment il a pu surmonter le scandale de « l’Observatoire » –, il aura à affronter la virulence, souvent haineuse, de ses ennemis, mais, campé sur ses positions, il enfile résolument les habits de l’opposant majeur au nouveau régime en gardien de la démocratie et, quelques années après, il devient le patron nécessaire de la gauche. 2021, une année François Mitterrand dans les cartons. En 1962, la loi électorale – scrutin nominal à deux tours – favorise les ententes entre différents candidats de gauche, dont le PCF tire parti : avec 22 % des suffrages, il obtient 41 sièges, au lieu des 10 qu’il avait sauvegardés en 1958. » 3099. Rocard indique justement : « Mitterrand est un vrai homme de droite ». Devant les congressistes médusés, Mitterrand n’a pas craint d’en rajouter dans la surenchère à gauche : « Violente ou pacifique, s’exclame-t-il à la tribune, la révolution est d’abord une rupture. Et toute la presse fut complaisante et même indigne en cachant aux Français sa relation avec Anne Pingeot pendant de nombreuses années. La relève paraît prête. L’orateur aux accents jaurésiens qui électrise les congrès du PS sait, quand il le faut, atténuer ce même socialisme à l’adresse des électeurs. L’échec atteint Mitterrand dans son prestige au sein même de son parti. L'enjeu des prochaines élections est clair. P. Rotman, Mitterrand ou le Roman du pouvoir, film produit par Kuiv Productions, La Field Compagnie et France 3, 2000. J. Lacouture, P. Rotman, Mitterrand. Selon ses décisions et ses déclarations, il pouvait parfois laisser penser qu'il était passé dans le camp adverse. Un choix stratégique qui était encore une façon d’être en phase avec son temps : la conjoncture idéologique de l’après-68 l’y entraînait ; les applaudissements des réunions publiques l’y encourageaient ; l’amitié des jeunes militants (celle de ces « sabras », comme on appelait les nouveaux venus après Épinay) formés au marxisme, via le trotskisme ou non, tout cet environnement rendait son discours socialiste plus convaincant et plus aisé à son propre esprit. “Il a fait le choix de Maastricht”, se félicitent aussi bien Longuet que Cambadélis. Les communistes comptent bien en tirer tout bénéfice ; c’est le contraire qui arrivera. Comment analysent-elles la situation actuelle ? De retour en France, François Mitterrand participe au gouvernement des secrétaires généraux voulu par le général de Gaulle avant l'installation du gouvernement provisoire à Paris : à partir de février 1944, il dirige le Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (MRPGD) qui unifie tous les réseaux de résistance de prisonniers de guerre. ». La bataille qui s’y joue est d’abord un conflit de pouvoir entre deux hommes. Oui, François Mitterrand est à l’origine du déclin de la France. Il ne se proclame pas « révolutionnaire », mais « réformiste ». Moins d'un million en mai 1981 à 3 millions dès 1983. Et toute la presse fut complaisante et même indigne en cachant aux Français sa relation avec Anne Pingeot pendant de nombreuses années. Comment analysent-elles la situation actuelle ? Jusqu’où a-t-il intériorisé les principes proclamés, les attaques cinglantes contre le capitalisme, les allusions à la Cité idéale ? Il a fortement élevé le nombre des chômeurs en France. La Gauche française doit défendre la « doctrine Mitterrand » face à la Droite italienne 21 février 2019 Malgré les heurts diplomatiques très violents avec le gouvernement italien, Emmanuel Macron et son exécutif entendent collaborer ouvertement avec lui pour remettre définitivement en cause la « doctrine Mitterrand ». L’échec de la Fédération démocrate socialiste de Gaston Defferre étant consommé, la Convention elle-même prend l’initiative de rassembler les forces de la gauche non communiste dans une Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), en septembre 1965, au moment où Mitterrand annonce sa candidature à la présidence de la République. Mais non l’annonciateur de l’avenir radieux, de la société sans classes, sur les ruines du capitalisme. Stratégie d’abord : on sait depuis les premières élections de 1945 qu’il n’y a de gauche possible au pouvoir que par l’alliance entre les socialistes et les communistes. Aux législatives de 1958, il a perdu son siège de député, mais quelque chose d’important s’est produit. On ne le saura jamais. Celles des amitiés familiales et personnelles. Un sujet semble faire la quasi-unanimité à gauche et à droite : la politique européenne de Mitterrand. Issu de la déconfessionnalisation de la CFTC en 1964, l’ancien syndicat chrétien, laïcisé, produit des textes révolutionnaires. Quand, le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président, il met fin à des décennies de pouvoir de la droite. Non inscrits : Ils étaient 45 de tendance droite ou gauche, donc impossible à classé, mais il semblerait que les journalistes et historiens les ont classés à droite, ce qui est une manipulation. Avec ce chiffre même, qui s’améliore, du reste, le PCF ne peut être écarté d’un projet gouvernemental de gauche. “Il a fait le choix de Maastricht”, se félicitent aussi bien Longuet que Cambadélis. Que suggèrent-elles ? » 3099. Le premier est ce qui constitue à ses yeux l’impératif stratégique ; le second ressortit à l’air du temps – la nouvelle doxa post-soixante-huitarde. 1. C’est à partir de la décennie 90 que le concept de « réforme de l’Etat » vient relayer celui de réformes administratives dans le vocabulaire politique. La Gauche française doit défendre la « doctrine Mitterrand » face à la Droite italienne 21 février 2019 Malgré les heurts diplomatiques très violents avec le gouvernement italien, Emmanuel Macron et son exécutif entendent collaborer ouvertement avec lui pour remettre définitivement en cause la « doctrine Mitterrand ». Devant cette demande, Mitterrand, pourtant anticommuniste, ne se rétracte pas : il juge la situation favorable. De fait, si les victoires de 1981 et 1988 ont laissé une trace profonde au sein du « peuple de gauche », la nostalgie Mitterrand n’est plus ce qu’elle était. Accessoirement, il a su aussi faire surreprésenter la Convention dans le décompte des mandats, ce qui contribue à lui acquérir une majorité : exercice de « gonflette » qu’il n’invente pas mais qu’il réussit à merveille comme un routier chevronné. On peut juger de l’air du temps en lisant des manuels d’enseignement supérieur de ces années-là (l’après-68). Que suggèrent-elles ? Si l’on en juge par ses discours et ses écrits, il n’est pas douteux que l’ancien ministre de la IVe République est entré en socialisme au lendemain de Mai 68. Un sujet semble faire la quasi-unanimité à gauche et à droite: la politique européenne de Mitterrand. Commémoration Emmanuel Macron, régénération François Mitterrand ?. Le Coup d’État permanent, paru en 1964, le modèle dans un rôle à la Caton d’Utique contre César ou à la Victor Hugo contre Badinguet. Peut-on encore tirer des leçons utiles de ce qu’avait fait François Mitterrand dans son contexte historique ? Celles aussi des relations amoureuses où Mitterrand, jeune homme de 22 ans, tombe éperdument amoureux d’une lycéenne de 15 ans. Depuis le décès, jeudi, du cinquième Président de la V e République, officiellement de droite, la question ne cesse de se poser. Dans une période où les valeurs de droite, de gauche, et les valeurs nationales se trouvaient en pleine confusion, François Mitterrand a eu le talent de comprendre qu’il pouvait agir à sa guise, et faire de son propre choix le repère. A ce moment-là, il fait partie, selon son habitude pourrait-on dire, d’une petite formation, la Convention des institutions républicaines. Cette analyse est loin d’être partagée par toute la gauche, y compris les socialistes. Mai 68 et les années de feu qui suivent remettent sur la place publique Marx, Engels, Lénine, et consacrent un dieu vivant, Mao Zedong. Le 8 janvier 1996, François Mitterrand, qui fut le premier président de gauche sous la Ve République (en place depuis 1958), s’est éteint à l’âge de 79 ans d’un cancer tenu secret. Oui mais voilà, Mitterrand était de gauche ! Sur la base de grandes enquêtes et de sondages, un ouvrage revient sur les valeurs constitutives de la gauche et de la droite en France. Le PCF est devenu le parti le plus puissant de la vie politique française. » Ajoutant : « Il voulait montrer, c’était un jeu, qu’il était capable d’assimiler un certain vocabulaire et de l’utiliser [2]. Il suffit de lire ou d'écouter n'importe quel commentateur politique comme n'importe quel politicien de droite ou de gauche : ouvertement ou à mi-mot il n'est question que de ce qu'on appelle, à la suite d'un mot de Giscard d'Estaing lui … boncopdefalc17251. Ces antécédents l’ont aidé à parler une langue qui n’était pas la sienne au départ. Sans aller trop loin cependant : tout l’art est de gagner les voix communistes sans décourager les centristes. TIRAILLEMENT - Jacques Chirac était-il de droite ou de gauche ? C’est alors que Mitterrand, loin d’opérer un repli idéologique, réaffirme sa fidélité à ce programme, rien qu’à ce programme, mais à tout ce programme. Trop vite dit : la direction du PCF, déroutée par la progression du PS à ses dépens, exige une révision du programme commun, un prétexte pour rompre l’union de la gauche. Le Roman du pouvoir, Seuil, 2000, p. 97. Mais, déjà, il se positionne pour l’avenir. Son socialisme était élémentaire ; les nationalisations lui en paraissaient le meilleur critère – et des nationalisations à cent pour cent. Une présence loin de faire l’unanimité à gauche. L'enjeu des prochaines élections est clair. Après Charles de Gaulle en 2020, l’année 2021 sera une année faste pour un autre ancien chef de l’État, François Mitterrand. L’année 1958 aura été l’étape décisive de la carrière de François Mitterrand. La culture révolutionnaire et le poids massif du parti communiste entraînent les socialistes soucieux de rebâtir la « Vieille Maison » dans un retour aux sources. En phase avec le Parti socialiste unifié (PSU, dont Michel Rocard est l’un des principaux dirigeants), il développe les thèmes liés à l’idée d’autogestion. C’est alors que, avec un maximum d’audace et d’habileté, François Mitterrand réussit à rassembler sur son nom les grands partis de gauche. Beaucoup d’hommes et de femmes dans le monde espèrent qu’il fonctionnera un jour ». Il suffit de lire ou d'écouter n'importe quel commentateur politique comme n'importe quel politicien de droite ou de gauche : ouvertement ou à mi-mot il n'est question que de ce qu'on appelle, à la suite d'un mot de Giscard d'Estaing lui-même, paraît-il, la cohabitation. Forts de leur organisation disciplinée et bien rodée, appuyés sur leur relais syndical, la CGT, bénéficiant de l’aide financière, politique et morale des Soviétiques, les dirigeants communistes peuvent estimer qu’ils n’ont rien à craindre, mais tout à gagner à l’alliance socialiste. A moins qu’on n’inverse la proposition : passage progressif, mais bel et bien rupture avec les normes de l’économie de marché et de libre entreprise. En 1965, François Mitterrand ne se déclare pas encore « socialiste ». Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu à la présidence de la République. François Mitterand était-il de droite ou de gauche ? Arrive l’élection présidentielle de 1965, la première au suffrage universel sous la Ve République. L’alliance avec le PCF implique cependant de redonner à la gauche non communiste une force et une unité qui lui font gravement défaut : c’est ce à quoi Mitterrand est décidé à travailler. Le mouvement de Mai était une impasse, mais c’est lui sans doute qui inspire à Mitterrand une volonté de joindre le choix stratégique (l’union de la gauche) avec l’idéologie socialiste. Deux facteurs principaux, à mon sens, vont l’y conduire. Non seulement par voie d’affiches, meetings, manifestations et actions d’avant-garde en tout genre, mais par la diffusion sans précédent de la littérature révolutionnaire. Non inscrits : Ils étaient 45 de tendance droite ou gauche, donc impossible à classé, mais il semblerait que les journalistes et historiens les ont classés à droite, ce qui est une manipulation. Une nouvelle fois, c’est sur une ligne théorique de gauche, comme à Épinay, selon « l’esprit d’Épinay », qu’il va solidariser autour de lui la majorité des congressistes, dont les représentants du Ceres. Appréhendons-le depuis ses fondements idéologiques remontant à la Révolution française. A l’université de Nanterre, au nouveau Centre universitaire de Vincennes, une jeunesse révolutionnaire fait ses classes, acquiert une culture de la radicalité, et provoque le raidissement conservateur du régime gaulliste que Pompidou prend en main en 1969. Donc, le leader de la Convention ne se conçoit pas réformiste à la manière d’un social-démocrate suédois – lequel ne remet pas en cause l’économie de marché et la libre entreprise –, mais comme un partisan du « passage au socialisme » par degrés et sur tous les terrains, plus inspiré par Jaurès que par Marx ou Lénine. Ce qui est remarquable dans ce possibilisme expliqué par un homme politique qui, peu auparavant, n’était qu’un « républicain », fût-il avancé, c’est l’absence de toute considération pour le modèle social-démocrate, dont la réussite s’est affirmée dans les pays scandinaves, et alors que le plus grand parti de la IIe Internationale, le Parti social-démocrate allemand, lors de son congrès de Bad Godesberg en 1959, a renoncé solennellement au socialisme marxiste et à la rupture avec l’économie de marché. En France, « social-démocrate » est, à gauche, quasi une injure. Républicain et patriote, François Mitterrand se sent alors plus proche de Lamartine – le héros émouvant de 1848 – que des socialistes Guesde ou Jaurès. Informations sur votre appareil et sur votre connexion Internet, y compris votre adresse IP, Navigation et recherche lors de l’utilisation des sites Web et applications Verizon Media. Le Volontaire national qu’il fut adhérait au catholicisme social du colonel de La Rocque. Contre la droite, contre « le centre, variété molle de la droite », Mitterrand, lui-même venu de la droite française, se pose en homme de gauche, se référant à la Révolution chantante. Pire, se référant aux congés payés du Front populaire, il instilla l’idée que la gauche au pouvoir devait, à chaque fois, planter un totem. Qu’importe ! Plus question, cependant, de « rupture avec le capitalisme ». Yahoo fait partie de Verizon Media. Staline est mort et bientôt la Détente, issue de la crise des fusées en 1962 et du bras de fer entre Kennedy et Khrouchtchev, va permettre le rapprochement de la gauche non communiste avec le PCF. Il a appris à le parler. Mitterrand avait un côté "parrain" : il volait au secours des siens. En 1958, Mitterrand est entré dans lopposition. Entré dans les cabinets ministériels à la Libération, à moins de 30 ans, François Mitterrand a évolué de la droite bon teint à la gauche socialiste avant de se poser en 1971 en rénovateur du parti socialiste moribond. Mitterrand n’hésitait pas à y comparer le quartier latin à une déplorable “tour de Babel” [6]. Les restrictions posées à la « stratégie de rupture » n’ouvrent-elles pas un champ d’attente indéfinie à l’avènement du socialisme ? De là résultent les « 110 propositions pour la France » que défend le candidat socialiste dans sa campagne présidentielle. Une présence loin de faire l’unanimité à gauche. En redevenant un grand parti de gauche, le PS, après la signature du programme commun, ne va cesser de progresser : aux législatives de 1973, aux cantonales de 1976, aux municipales de 1977. Emmanuel Macron est-il de droite ou de gauche ? Mitterrand n’hésitait pas à y comparer le quartier latin à une déplorable “tour de Babel” [6]. » Il va même le mimer, en se donnant des airs à la Léon Blum, notamment en se couvrant désormais le chef d’un chapeau à larges bords et en entourant son cou d’une écharpe rouge. La charte fondatrice dénonce le « caractère autoritaire du régime », affirme la nécessité d’une Europe unie, et contient un programme de réformes sociales demeurant dans une tradition républicaine de gauche (le Plan, la réforme fiscale, le contrôle des investissements privés). Il adopte l’idée de socialisme, mais d’« un socialisme du possible ». Vous pouvez modifier vos choix à tout moment dans vos paramètres de vie privée. Il faut aussi déplacer un nombre suffisant de voix centristes. Cependant, une élection présidentielle ne se gagne pas avec les seules voix de son propre camp, même si les communistes volens nolens ne peuvent refuser le désistement, après le médiocre score de Georges Marchais au premier tour (15 % des suffrages). Il est vrai que cette ambiguïté qu’il incarne est aussi, largement, celle des intellectuels qui le soutiennent et de bon nombre d’électeurs qui vont voter pour lui. Certes, le retour de De Gaulle a sensiblement amoindri ses forces : il recueillait encore 25 % des suffrages en 1956 ; ceux-ci tombent audessous de 19 % en 1958. Le lecteur de François Mitterrand se demande ce qui relève chez lui de la nécessité stratégique (à gauche toute ! En avril, les sénatoriales. François Mitterrand and the far right has been the theme of a number of books, films and television programmes since 1990, generating many column inches and much debate, not to mention rumours and gossip. Cette adhésion fut sans doute rendue plus facile par la méfiance tenace qu’il nourrissait envers la grande bourgeoisie ; ses sympathies pour les « petits », les humiliores, sont attestées avant qu’il ne devienne socialiste. Après le tournant de 1983, il renvoya le passage au socialisme aux calendes grecques, mais sans le dire, réaffirmant jusqu’au bout : « Je suis socialiste, je resterai socialiste. Cependant, affirmer que Mitterrand a purement et simplement instrumentalisé le socialisme au service de sa stratégie de conquête est réducteur ; il y a des degrés dans les convictions. « Il a fait le choix de Maastricht » , se félicitent aussi bien Longuet que Cambadélis. Le président de la République était hier à Jarnac pour un hommage à François Mitterrand, 25 ans après sa mort. Laminée 23 ans plus tôt par le retour de Charles de Gaulle au pouvoir, la gauche française accède aux responsabilités gouvernementales. Les élections législatives de 1967 confirment le bon choix de l’alliance communiste : par le jeu des désistements au second tour, la gauche manque d’un rien de l’emporter. Pour autoriser Verizon Media et nos partenaires à traiter vos données personnelles, sélectionnez 'J'accepte' ou 'Gérer les paramètres' pour obtenir plus d’informations et pour gérer vos choix. L’opposition vertueuse et éloquente qu’il a manifestée au retour du général de Gaulle au pouvoir le positionne pour l’avenir. A droite comme à gauche, on dénonce une violation du secret médical et on assure ne l'avoir jamais trouvé en "situation d'empêchement". Dans la façon d’exercer le pouvoir d’abord : l’ancien président de la République a ainsi incarné un exécutif très fort lors de ses 14 années passées à l’Elysée. Rocard indique justement : « Mitterrand est un vrai homme de droite ». La décision appartient au congrès de Metz en 1979. En ces temps de campagne présidentielle, le clivage droite-gauche est plus convoqué que jamais. Maspero, le Seuil, Champ libre, la Tête de feuilles, et cent autres maisons d’édition, petites ou grandes, proposent sur le marché les classiques et les nouveautés du marxisme-léninisme, de l’anarchisme, du conseillisme. Toutefois, tout en refusant le mythe du « grand soir », il estime qu’un « gouvernement à direction socialiste », soutenu par les masses, sans prétendre « substituer un système à un autre », doit créer « en moins d’un mois l’irréversible ». Le Parti communiste français, incapable de s'adapter à l'évolution des techniques et des moeurs, devient marginal. Mais pour beaucoup, à gauche… Par exemple, dans Institutions politiques et droit constitutionnel, de la très honorable collection « Thémis » des Presses universitaires de France (édition de 1975), le professeur Maurice Duverger décrit quatre types de systèmes politiques, « dont les trois premiers seuls fonctionnent actuellement : les démocraties capitalistes (système occidental), les dictatures socialistes (système des pays de l’Est) et les régimes autoritaires capitalistes (monarchies archaïques et dictatures fascistes ou conservatrices). 34 réponses. Car si le discours de Mitterrand, dans la période d’après-guerre, penche à gauche, celui-ci conserve des traces et des imprégnations de l’univers intellectuel nationaliste et monarchiste. Au mois de mars 1959 se déroulent les élections municipales, et cette fois encore il bénéficie du soutien communiste qui lui permet de devenir maire de Château-Chinon. Valeurs de droite et de gauche par Chloé Alexandre En mal d’incarnation partisane, le clivage droite-gauche n’en demeure pas moins au cœur des représentations des Françaises et Français. A ses yeux, c’est le seul moyen de rivaliser avec le parti communiste et, pour l’élection présidentielle, de gagner son ralliement au second tour. Car si le discours de Mitterrand, dans la période d’après-guerre, penche à gauche, celui-ci conserve des traces et des imprégnations de l’univers intellectuel nationaliste et monarchiste. Celles aussi des relations amoureuses où Mitterrand, jeune homme de 22 ans, tombe éperdument amoureux d’une lycéenne de 15 ans. Récit dune double conquête. Le vice de la social-démocratie, aux yeux des Français de gauche, est de n’avoir pas opéré une stratégie de rupture avec le capitalisme, d’avoir voulu pratiquer une politique de protection sociale dans le cadre du marché et de la libre entreprise. C’est en leader socialiste déterminé qu’il entame les négociations d’union avec le parti communiste, aboutissant à la signature d’un Programme commun de gouvernement en juin 1972. Il y a bien de l’ambiguïté dans tout cela : qu’est ce qu’un réformiste qui veut fonder le socialisme ? Convaincu de la nécessité d’un grand parti politique pouvant équilibrer, voire dominer, à gauche, le parti communiste, François Mitterrand engage ses amis de la Convention à adhérer au nouveau Parti socialiste, dont les bases ont été fixées au congrès d’Issy-les-Moulineaux en 1969, et qui est dirigé officiellement par Alain Savary, mais officieusement par Guy Mollet.

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