En écho aux débats qui traversent le Parti socialiste et l’ensemble de la gauche, « La Lettre de l’Institut François Mitterrand » a entrepris de donner la parole à diverses personnalités. En mai 1944, il est nommé au sein du gouvernement provisoire Secrétaire général aux Prisonniers, Déportés et Réfugiés (PDR), correspondant du ministre Henri Frenay Avant de lui autoriser un triomphe électoral, Mitterrand lui a ouvert les portes des médias dès 1982 (La Main droite de Dieu, Emmanuel Faux, Thomas Legrand, Gilles Perez). Les élections législatives de 1967 confirment le bon choix de l’alliance communiste : par le jeu des désistements au second tour, la gauche manque d’un rien de l’emporter. Au point de devenir le leader de la gauche et, en 1981, daccéder aux plus hautes fonctions de lÉtat. Au mois de mars 1959 se déroulent les élections municipales, et cette fois encore il bénéficie du soutien communiste qui lui permet de devenir maire de Château-Chinon. Cette analyse est loin d’être partagée par toute la gauche, y compris les socialistes. “Il a fait le choix de Maastricht”, se félicitent aussi bien Longuet que Cambadélis. Guy Mollet, vieux renard du socialisme, formé à l’école de Guesde et de Bracke-Desrousseaux, aura ce commentaire : « Mitterrand n’est pas socialiste. Les relations de l'homme avec ce courant politique ont défrayé les chroniques journalistiques et alimenté des rumeurs plus ou moins fondées. Quand, le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président, il met fin à des décennies de pouvoir de la droite. Cette démarche, qui allait peu à peu se préciser dans l’esprit et les discours de Mitterrand, bénéficie du mouvement d’idées liées à 68. « Quand la France rencontre une grande idée, elles font ensemble le tour du monde. Un choix stratégique qui était encore une façon d’être en phase avec son temps : la conjoncture idéologique de l’après-68 l’y entraînait ; les applaudissements des réunions publiques l’y encourageaient ; l’amitié des jeunes militants (celle de ces « sabras », comme on appelait les nouveaux venus après Épinay) formés au marxisme, via le trotskisme ou non, tout cet environnement rendait son discours socialiste plus convaincant et plus aisé à son propre esprit. Que suggèrent-elles ? De nouveau, la gauche reprend forme. Comment analysent-elles la situation actuelle ? L’union de la gauche existe sur une base écrite. Ceux qui sont de gauche vous diront qu'il etait d'extrême droite, et ceux a droite vous diront qu'il etait de gauche. Évaluation. Mai 68 et les années de feu qui suivent remettent sur la place publique Marx, Engels, Lénine, et consacrent un dieu vivant, Mao Zedong. Comment se situeront les candidats lors du débat de TF1 ? Mitterrand et la "cellule" de l’Élysée. La Gauche française doit défendre la « doctrine Mitterrand » face à la Droite italienne 21 février 2019 Malgré les heurts diplomatiques très violents avec le gouvernement italien, Emmanuel Macron et son exécutif entendent collaborer ouvertement avec lui pour remettre définitivement en cause la « doctrine Mitterrand ». » 3099. Non seulement par voie d’affiches, meetings, manifestations et actions d’avant-garde en tout genre, mais par la diffusion sans précédent de la littérature révolutionnaire. L’évolution de la CFDT est notable. Rocard indique justement : « Mitterrand est un vrai homme de droite ». La décision appartient au congrès de Metz en 1979. Les partisans de Rocard, qui, pour le dire vite, ont une conception plus proche de la démarche social-démocrate que du marxisme, défendent une révision du programme commun de naguère. » Il est difficile à l’historien, qui ne tranche que sur documents, de sonder les reins et les coeurs des acteurs politiques. Mitterrand, de meeting en meeting, « parle » un socialisme de plus en plus ferme. Contre la droite, contre « le centre, variété molle de la droite », Mitterrand, lui-même venu de la droite française, se pose en homme de gauche, se référant à la Révolution chantante. Aux législatives de 1958, il a perdu son siège de député, mais quelque chose d’important s’est produit. Mais non l’annonciateur de l’avenir radieux, de la société sans classes, sur les ruines du capitalisme. Il suffit de lire ou d'écouter n'importe quel commentateur politique comme n'importe quel politicien de droite ou de gauche : ouvertement ou à mi-mot il n'est question que de ce qu'on appelle, à la suite d'un mot de Giscard d'Estaing lui-même, paraît-il, la cohabitation. Mais, déjà, il se positionne pour lavenir. Car si le discours de Mitterrand, dans la période d’après-guerre, penche à gauche, celui-ci conserve des traces et des imprégnations de l’univers intellectuel nationaliste et monarchiste. Il n’hésite plus, en fin de réunion, à entonner avec ses camarades et selon le rite établi L’Internationale. C’est aussi une bataille d’idées. Celles des amitiés familiales et personnelles. Lorsqu'il accède au pouvoir en 1981, François Mitterrand va pourtant utiliser ces mêmes méthodes qu'il dénonçait : au nom de la lutte antiterroriste, le président socialiste va mettre en place une "cellule" à l’Élysée, à l'été 1982, constituée de policiers et de gendarmes. Après le tournant de 1983, il renvoya le passage au socialisme aux calendes grecques, mais sans le dire, réaffirmant jusqu’au bout : « Je suis socialiste, je resterai socialiste. Ce qui fonde le Giscard victorieux, c’est sa double opposition, celle naturelle à l’Union de la gauche et celle, plus personnelle et parfois jugée œdipienne, au gaullisme. ), promet la baisse de la durée hebdomadaire de travail à 35 heures, le relèvement du Smic, un impôt sur les grandes fortunes, la suppression de l’avoir fiscal. Il est vrai que cette ambiguïté qu’il incarne est aussi, largement, celle des intellectuels qui le soutiennent et de bon nombre d’électeurs qui vont voter pour lui. De fait, si les victoires de 1981 et 1988 ont laissé une trace profonde au sein du « peuple de gauche », la nostalgie Mitterrand n’est plus ce qu’elle était. De mauvaises langues (comme Philippe Séguin) diront qu’il ne l’a jamais lu en entier. Pour autoriser Verizon Media et nos partenaires à traiter vos données personnelles, sélectionnez 'J'accepte' ou 'Gérer les paramètres' pour obtenir plus d’informations et pour gérer vos choix. Le 8 janvier 1996, François Mitterrand, qui fut le premier président de gauche sous la Ve République (en place depuis 1958), s’est éteint à l’âge de 79 ans d’un cancer tenu secret. Après Charles de Gaulle en 2020, l’année 2021 sera une année faste pour un autre ancien chef de l’État, François Mitterrand. Mais ne tient-il pas là le secret des victoires futures de la gauche : l’union avec les communistes pestiférés ? Appréhendons-le depuis ses fondements idéologiques remontant à la Révolution française. Yahoo fait partie de Verizon Media. Le quatrième type – les démocraties sociales – ne fonctionne pas encore. Moins d'un million en mai 1981 à 3 millions dès 1983. François Mitterrand and the far right has been the theme of a number of books, films and television programmes since 1990, generating many column inches and much debate, not to mention rumours and gossip. A droite comme à gauche, on dénonce une violation du secret médical et on assure ne l'avoir jamais trouvé en "situation d'empêchement". Expositions / Cinéma / Compte rendus de livres / Bande dessinées / Portraits / Les Classiques / Carte Blanche, Tous nos articles en partenariat avec Retronews, Le mémorial de la Shoah organise, en partenariat avec France Culture, un cycle de conférences autour de l'année 1941. Celles des amitiés familiales et personnelles. Le lecteur de François Mitterrand se demande ce qui relève chez lui de la nécessité stratégique (à gauche toute ! Nouveau soutien du PCF, et le voilà élu sénateur : une belle revanche ! 1. De là résultent les « 110 propositions pour la France » que défend le candidat socialiste dans sa campagne présidentielle. Il s’agit du rassemblement, depuis 1964, de clubs de gauche, ceux-ci s’étant multipliés après 1958, dans l’impasse où se trouvaient les partis d’opposition. En France, « social-démocrate » est, à gauche, quasi une injure. Il a fortement élevé le nombre des chômeurs en France. Mais qu'en est-il en réalité? Si l’on en juge par ses discours et ses écrits, il n’est pas douteux que l’ancien ministre de la IVe République est entré en socialisme au lendemain de Mai 68. Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu à la présidence de la République. En 1962, la loi électorale – scrutin nominal à deux tours – favorise les ententes entre différents candidats de gauche, dont le PCF tire parti : avec 22 % des suffrages, il obtient 41 sièges, au lieu des 10 qu’il avait sauvegardés en 1958. La droite a simplement actualisé la mauvaise image de Mitterrand, construisant un contre-modèle à « tonton » (ou au « dieu » du bébète show), ou tout simplement aux nombreux électeurs de gauche qui pardonnaient tout à Mitterrand. Le souci théorique, si développé dans la démarche d’un Jaurès ou d’un Blum, n’est pas le fait de cet empirique qui a su, avec ténacité, patience et courage, franchir tous les obstacles pour parvenir à ce qui était sans doute à ses yeux le plus important : prendre le pouvoir et le conserver. Cependant, une élection présidentielle ne se gagne pas avec les seules voix de son propre camp, même si les communistes volens nolens ne peuvent refuser le désistement, après le médiocre score de Georges Marchais au premier tour (15 % des suffrages). Une nouvelle fois, c’est sur une ligne théorique de gauche, comme à Épinay, selon « l’esprit d’Épinay », qu’il va solidariser autour de lui la majorité des congressistes, dont les représentants du Ceres. Le Parti communiste français, incapable de s'adapter à l'évolution des techniques et des moeurs, devient marginal. Les relations entre François Mitterrand et l'extrême droite sont le thème d'un certain nombre d'ouvrages de la fin des années 1990. Récit d’une double conquête. Valeurs de droite et de gauche par Chloé Alexandre En mal d’incarnation partisane, le clivage droite-gauche n’en demeure pas moins au cœur des représentations des Françaises et Français. Le Volontaire national qu’il fut adhérait au catholicisme social du colonel de La Rocque. Certes, le retour de De Gaulle a sensiblement amoindri ses forces : il recueillait encore 25 % des suffrages en 1956 ; ceux-ci tombent audessous de 19 % en 1958. C’est à partir de la décennie 90 que le concept de « réforme de l’Etat » vient relayer celui de réformes administratives dans le vocabulaire politique. Décoré de la francisque par Pétain sous le gouvernement de Vichy. Sur la base de grandes enquêtes et de sondages, un ouvrage revient sur les valeurs constitutives de la gauche et de la droite en France. Réponse Enregistrer. François Mitterrand renoue avec une tradition bien ancrée du « socialisme à la française ». A ce moment-là, il fait partie, selon son habitude pourrait-on dire, d’une petite formation, la Convention des institutions républicaines. Il suffit de lire ou d'écouter n'importe quel commentateur politique comme n'importe quel politicien de droite ou de gauche : ouvertement ou à mi-mot il n'est question que de ce qu'on appelle, à la suite d'un mot de Giscard d'Estaing lui … L’échec de cette tentative en juin 1965 (entraînant le retrait de la candidature de Defferre), tentative que François Mitterrand a laissée se dérouler avec patience, permet une autre stratégie de conquête du pouvoir, par l’union de la gauche. Etonnant personnage dont le dessinateur Frédéric Rébéna n’a pas, consciemment ou non, figer le visage. Laminée 23 ans plus tôt par le retour de Charles de Gaulle au pouvoir, la gauche française accède aux responsabilités gouvernementales. Celui qui n’accepte pas la rupture (la méthode ça passe ensuite) ; celui qui ne consent pas à la rupture avec l’ordre établi – politique, cela va de soi, c’est secondaire –, avec la société capitaliste, celui- là, je le dis, ne peut pas être adhérent du Parti socialiste. Déjà son grand discours du 1er juin à l’Assemblée contre l’investiture du général de Gaulle avait été applaudi par les députés communistes. Oui mais voilà, Mitterrand était de gauche ! Entré dans les cabinets ministériels à la Libération, à moins de 30 ans, François Mitterrand a évolué de la droite bon teint à la gauche socialiste avant de se poser en 1971 en rénovateur du parti socialiste moribond. Mitterrand n’hésitait pas à y comparer le quartier latin à une déplorable “tour de Babel” [6]. La droite remporte une fois de plus les élections de 1978. PARIS: Vingt-cinq ans après sa mort, François Mitterrand, qui avait ramené la gauche au pouvoir en 1981, demeure une « référence » pour les socialistes toujours embarqués dans une difficile quête d'unité dans la perspective de la présidentielle de 2022. C’est en leader socialiste déterminé qu’il entame les négociations d’union avec le parti communiste, aboutissant à la signature d’un Programme commun de gouvernement en juin 1972. Après Charles de Gaulle en 2020, l’année 2021 sera une année faste pour un autre ancien chef de l’État, François Mitterrand. Une présence loin de faire l’unanimité à gauche. Ce qui est remarquable dans ce possibilisme expliqué par un homme politique qui, peu auparavant, n’était qu’un « républicain », fût-il avancé, c’est l’absence de toute considération pour le modèle social-démocrate, dont la réussite s’est affirmée dans les pays scandinaves, et alors que le plus grand parti de la IIe Internationale, le Parti social-démocrate allemand, lors de son congrès de Bad Godesberg en 1959, a renoncé solennellement au socialisme marxiste et à la rupture avec l’économie de marché. En 1981, François Mitterrand est le seul élu avec un programme de gauche dans un monde occidental porté par le vent libéral sauce Reagan-Thatcher. pour unir les socialistes, avant d’unir la gauche) et ce qui relève de la foi du nouveau croyant. Au second tour des législatives, il est soutenu par le parti communiste, ce qui lui permet, sans être élu, de devancer le candidat socialiste. A moins qu’on n’inverse la proposition : passage progressif, mais bel et bien rupture avec les normes de l’économie de marché et de libre entreprise. Pierre Péan's book published in 1994 discusses in depth François Mitterrand's formative years in 1930s and 1940s. Le projet révolutionnaire n’est pas consigné dans les universités, il agit par osmose sur toutes les couches de la société. « Il a fait le choix de Maastricht » , se félicitent aussi bien Longuet que Cambadélis. Récit dune double conquête. Quand, le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président, il met fin à des décennies de pouvoir de la droite. Le Coup d’État permanent, paru en 1964, le modèle dans un rôle à la Caton d’Utique contre César ou à la Victor Hugo contre Badinguet. Là où sa sincérité est sujette à caution, c’est dans les manifestations d’une radicalité qu’il croit nécessaire à sa stratégie, et qu’il exprime souvent avec un air emprunté, en clignant des yeux. Le président de la République était hier à Jarnac pour un hommage à François Mitterrand, 25 ans après sa mort. A droite comme à gauche, on dénonce une violation du secret médical et on assure ne l'avoir jamais trouvé en "situation d'empêchement". Pour certaines engluées à droite, bien à droite. Moment encore plus décisif que son « non » à de Gaulle de 1958, d’autant qu’avec l’aide de Jean Lecanuet, candidat du centre, il parvient – impensable à l’époque – à acculer de Gaulle à un duel avec lui au second tour. Pour tous les militants et électeurs de gauche qui attendaient ce changement depuis si longtemps, c’est le souvenir qui reste, celui d’une libération. L’échec atteint Mitterrand dans son prestige au sein même de son parti. Pour parvenir à ses fins, il a su manoeuvrer avec brio, et notamment obtenir à la fois le soutien des grosses fédérations modérées du Nord (Pierre Mauroy) et des Bouches-du-Rhône (Gaston Defferre), et celui du Ceres, le courant marxiste animé par Jean-Pierre Chevènement et Didier Motchane, dont les 7 % de voix lui sont indispensables. Son socialisme était élémentaire ; les nationalisations lui en paraissaient le meilleur critère – et des nationalisations à cent pour cent. l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés. En 1958, Mitterrand est entré dans l’opposition. Pour tous les militants et électeurs de gauche qui attendaient ce changement depuis si longtemps, c’est le souvenir qui reste, celui d’une libération. La relève paraît prête. 2021, une année François Mitterrand dans les cartons. A l’université de Nanterre, au nouveau Centre universitaire de Vincennes, une jeunesse révolutionnaire fait ses classes, acquiert une culture de la radicalité, et provoque le raidissement conservateur du régime gaulliste que Pompidou prend en main en 1969. Comment se situeront les candidats lors du débat de TF1 ? Les observateurs politiques donnent cependant la gauche victorieuse aux législatives de 1978. Cependant, affirmer que Mitterrand a purement et simplement instrumentalisé le socialisme au service de sa stratégie de conquête est réducteur ; il y a des degrés dans les convictions. L’orateur aux accents jaurésiens qui électrise les congrès du PS sait, quand il le faut, atténuer ce même socialisme à l’adresse des électeurs. Le vice de la social-démocratie, aux yeux des Français de gauche, est de n’avoir pas opéré une stratégie de rupture avec le capitalisme, d’avoir voulu pratiquer une politique de protection sociale dans le cadre du marché et de la libre entreprise. Il bravera l’adversité – on se demande comment il a pu surmonter le scandale de « l’Observatoire » –, il aura à affronter la virulence, souvent haineuse, de ses ennemis, mais, campé sur ses positions, il enfile résolument les habits de l’opposant majeur au nouveau régime en gardien de la démocratie et, quelques années après, il devient le patron nécessaire de la gauche. Ce socialisme d’opportunisme, s’il a rendu possible une victoire historique pour la gauche, a infléchi la ligne du PS qui peine encore aujourd’hui à remobiliser son électorat historique. Pierre Péan's book published in 1994 discusses in depth François Mitterrand's formative years in 1930s and 1940s. Maspero, le Seuil, Champ libre, la Tête de feuilles, et cent autres maisons d’édition, petites ou grandes, proposent sur le marché les classiques et les nouveautés du marxisme-léninisme, de l’anarchisme, du conseillisme. 2. Avec ce chiffre même, qui s’améliore, du reste, le PCF ne peut être écarté d’un projet gouvernemental de gauche. Plus question, cependant, de « rupture avec le capitalisme ». En avril, les sénatoriales. Moins d'un million en mai 1981 à 3 millions dès 1983. Que suggèrent-elles ? N'importe quelle biographie de Mitterrand, une fois que l'histoire aura repris ses droits, ne pourra que s'inspirer de ce titre gidien : " L'immoraliste ". A ses yeux, c’est le seul moyen de rivaliser avec le parti communiste et, pour l’élection présidentielle, de gagner son ralliement au second tour. Dans la façon d’exercer le pouvoir d’abord : l’ancien président de la République a ainsi incarné un exécutif très fort lors de ses 14 années passées à l’Elysée. Les communistes comptent bien en tirer tout bénéfice ; c’est le contraire qui arrivera. Après deux années d'apprentissage difficile, les socialistes vont se débarrasser de leurs archaïsmes. Pire, se référant aux congés payés du Front populaire, il instilla l’idée que la gauche au pouvoir devait, à chaque fois, planter un totem. Non inscrits : Ils étaient 45 de tendance droite ou gauche, donc impossible à classé, mais il semblerait que les journalistes et historiens les ont classés à droite, ce qui est une manipulation. Un sujet semble faire la quasi-unanimité à gauche et à droite : la politique européenne de Mitterrand. Le PCF est devenu le parti le plus puissant de la vie politique française. ». On peut juger de l’air du temps en lisant des manuels d’enseignement supérieur de ces années-là (l’après-68). Dans une période où les valeurs de droite, de gauche, et les valeurs nationales se trouvaient en pleine confusion, François Mitterrand a eu le talent de comprendre qu’il pouvait agir à sa guise, et faire de son propre choix le repère. Le premier est ce qui constitue à ses yeux l’impératif stratégique ; le second ressortit à l’air du temps – la nouvelle doxa post-soixante-huitarde. Mitterrand n’hésitait pas à y comparer le quartier latin à une déplorable “tour de Babel” [6]. Convaincu de la nécessité d’un grand parti politique pouvant équilibrer, voire dominer, à gauche, le parti communiste, François Mitterrand engage ses amis de la Convention à adhérer au nouveau Parti socialiste, dont les bases ont été fixées au congrès d’Issy-les-Moulineaux en 1969, et qui est dirigé officiellement par Alain Savary, mais officieusement par Guy Mollet. Dans la façon d’exercer le pouvoir d’abord : l’ancien président de la République a ainsi incarné un exécutif très fort lors de ses 14 années passées à l’Elysée. Réponse favorite. Nos partenaires et nous-mêmes stockerons et/ou utiliserons des informations concernant votre appareil, par l’intermédiaire de cookies et de technologies similaires, afin d’afficher des annonces et des contenus personnalisés, de mesurer les audiences et les contenus, d’obtenir des informations sur les audiences et à des fins de développement de produit. Aussitôt entré au PS, Mitterrand en devient le premier secrétaire, lors du congrès d’Épinay en 1971. L’incertitude rend possible aussi bien la radicalité (dans les discours) que le possibilisme (dans les actes). A cette date, Mitterrand est devenu le gardien du vieux temple socialiste. Les communistes hésitent à présenter le leur. La SFIO s’était déconsidérée par ses alliances avec la droite : pour refonder la gauche sur une base de gauche, il fallait renouer avec les grands ancêtres. Il a fortement élevé le nombre des chômeurs en France. “Il a fait le choix de Maastricht”, se félicitent aussi bien Longuet que Cambadélis. En ces temps de campagne présidentielle, le clivage droite-gauche est plus convoqué que jamais. Un sujet semble faire la quasi-unanimité à gauche et à droite: la politique européenne de Mitterrand. Au fond, cela pourrait être un programme social-démocrate si la social-démocratie existait en France, si elle n’y était pas maudite par l’histoire conflictuelle du mouvement ouvrier français. En fait, venant de l’extrême droite, il le faisait croire par pur arrivisme. TIRAILLEMENT - Jacques Chirac était-il de droite ou de gauche ? Mais, déjà, il se positionne pour l’avenir. Celles aussi des relations amoureuses où Mitterrand, jeune homme de 22 ans, tombe éperdument amoureux d’une lycéenne de 15 ans. Et bien…. L’opposition vertueuse et éloquente qu’il a manifestée au retour du général de Gaulle au pouvoir le positionne pour l’avenir. 34 réponses. Dès 1956, François Mitterrand s'est engagé sans état d'âme dans la lutte contre le FLN, répondant ainsi aux vœux de la majorité de la classe politique, y compris à gauche. L'enjeu des prochaines élections est clair. » Ajoutant : « Il voulait montrer, c’était un jeu, qu’il était capable d’assimiler un certain vocabulaire et de l’utiliser [2]. C’est alors que, avec un maximum d’audace et d’habileté, François Mitterrand réussit à rassembler sur son nom les grands partis de gauche. Républicain convaincu (qui saura goûter les ors et la pompe du pouvoir monarchique une fois à l’Élysée), Européen sans contredit (c’est sans doute la conviction la mieux assise chez lui), Mitterrand est devenu sur le tard un socialiste néophyte moins par une conversion à la doctrine de Marx, fût-elle révisée par Léon Blum, que par un choix de stratège hors de pair.
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